Un vendredi soir sous la Lune – compte rendu de la soirée d’observation du 10 juin 2022

Les adhérents de la Sapl sont sortis la nuit du vendredi 10 juin dans le vignoble de Verneuil sur Vienne, malgré une Lune illuminée à 82,5%.
L’objectif de cette sortie était de permettre à chacun, débutant comme confirmé, d’utiliser son matériel avec des fortunes diverses… Le thème proposé était l’observation de la Lune.
Les soirées de juin s’éternisent, et sont propices à une installation tranquille, sans pression.

Le vignoble de Verneuil, dans la lumière du couchant.

Participants (12) et matériel d’observation :
Pascal KIEFFER, lunette Skywatcher Esprit 120/840 sur EQ6 Pro
Francis PETITCOULAUD, triplet M42 Optic 102/660 sur iOptron GEM45
Michel THARAUD, lunette 120/600 achromatique + Skytracker équipé d’un bridge LUMIX
Frédéric DELLOUME, Dobson 130/650
Denis LEFRANC, APN Canon 6D, 70-200 mm + télé extender 1.4x
Michel VAMPOUILLE, Canon 6D MK2, 300 mm + télé extender 2x
Paulette VAMPOUILLE, accompagnatrice
Sylviane LEONARD, lampe frontale en pendentif (du plus bel effet)
Daniel DEBORD, visiteur nocturne
Daniel CAFFET, APN Canon zoom 200 mm
Jean-François BOUBY, visiteur nocturne
Myriam CHANTEREAU, visiteuse nocturne

Installation des lunettes :

 

Conditions météo :
Ciel bien dégagé, température douce fraichissant légèrement dans la nuit. Turbulence assez marquée.

Objets observés :
Lune : dans une phase illuminée à 82,5%, l’observation reste très intéressante : le relief lunaire reste  bien marqué au terminateur et l’observateur peut également profiter d’un champ particulièrement étendu vers le limbe, offrant de belles vues sur les mers.
L’observation était très plaisante malgré la turbulence, sensible dans la lunette de 120/840 mm de Pascal. Nous avons testé l’observation avec des filtres colorés :

Rouge : le contraste apparaît plus marqué sur les reliefs. L’ambiance colorée n’est pas désagréable.
Vert : l’image est plus lumineuse qu’avec le filtre rouge. Le niveau de détail semble comparable.
Jaune : renvoie une image encore plus lumineuse, avec un meilleur rendu de détails à la surface des mers.
Bleu : la densité du filtre rend l’image peu lumineuse et difficilement lisible. Le rendu global semble tirer vers le violet.
Polarisant : on constate une extinction progressive de l’intensité lumineuse à mesure que l’on tourne la bague de réglage du filtre.

Dans la lunette achromatique de 120/600 mm, pas de différence de résolution par rapport à la 120/840 mm, car le diamètre est le même. La différence se situe au niveau du chromatisme, présent dans la 120/600 sous la forme d’un liséré jaune sur le limbe lunaire (mais sans être très gênant pour autant), alors qu’il est totalement absent sur la 120/840.

Deux photos prises en cours de soirée, avec un Canon 6D + zoom 70-200 + télé extender 1,4x :

Canon 6D + télé extender 1,4 x + zoom 70-200 à 200 mm (focale résultante : 280 mm). pose unique 1/800ème à 800 ISO. Traitement Photoshop. Photo Denis Lefranc

Canon 6D + télé extender 1,4 x + zoom 70-200 à 200 mm (focale résultante : 280 mm). pose unique 1/640ème à 800 ISO. Recadrage dans la photo originale affichée à 100%, traitement Photoshop. Photo Denis Lefranc. Cliquer sur l’image pour faire apparaître la géographie lunaire

Canon 6D MarkII + extender 2 x + télé-objectif 300 mm (focale : 600 mm) 1/1500ème seconde.
Trois photos espacées de 3 minutes, traitement Starmax et Photoshop. Michel Vampouille.

Ciel profond : avec une lune illuminée à 82,5%, il est illusoire d’observer le ciel profond dans de bonnes conditions : le fond de ciel est beaucoup trop clair et le contraste en fait les frais. Pour autant, il nous a été possible de voir les objets suivants, mais sans distinguer nettement leur constitution :

– M13 : le Grand Amas d’Hercule, et M92 : les deux amas globulaires dans la constellation d’Hercule.
– M57 : l’Anneau de la Lyre : nébuleuse annulaire dans la constellation de la Lyre, bien visible dans la   120/840 avec une vision nette des écarts de contraste dans l’anneau.
– M51 : la Galaxie du Tourbillon : galaxie spirale dans la constellation des Chiens de Chasse. Si les cœurs des deux galaxies sont à peu près visibles, les bras spiraux sont noyés dans le fond de ciel. On les devine plus qu’autre chose et un observateur non averti ne les distinguera pas.
– M81 – M82 : les galaxies de Bode et du Cigare, dans la constellation de la Grande Ourse : repérables dans le champ d’un oculaire de faible grossissement, sans détail.

La soirée s’est terminée à 1h du matin.