Sur les rives de la Lagune, compte rendu de la soirée d’observation du 30 juillet 2022

Nouvelle sortie pour les adhérents de la SAPL, ce samedi 30 juillet 2022, au coucher d’une Lune illuminée à 4% dans la lumière dorée du couchant. Cette sortie était essentiellement consacrée technique avec l’apprentissage et le perfectionnement de l’utilisation de divers matériels. L’observation n’a pas été négligée pour autant, avec test de différents oculaires et admiration de certains objets du ciel profond estival.

Participants et matériel

Laurent BENINTENDE – Meade ETX 125 (127/1900)
Myriam CHANTEREAU – en recherche d’un instrument à acquérir
Jean-Pierre DEBET – fournisseur temporaire de monture EQ Vixen GPDX
Daniel DEBORD – ancien propriétaire d’une lunette apo Megrez 90/621
Frédéric DELLOUME – Celestron EDGE 9 (235/2350) sur monture EQ Vixen GPDX temporairement prêtée
Francis FAUGERAS – nouveau propriétaire de la lunette apo Megrez 90/621 sur monture HEQ5
Pascal KIEFFER – lunette Skywatcher triplet 120/840 ED Esprit sur monture HEQ6 Pro
Denis LEFRANC – Celestron 11 (280/2800) sur iOptron CEM70

Conditions météorologiques

Température chaude en début de soirée baissant en cours de nuit jusqu’à 20 ° C. Turbulence moyenne, pas de vent.

Objets observés

Les différents instruments utilisés ont permis d’apprécier les objets à différentes focales et diamètres, ce qui est toujours intéressant pour se rendre compte de leurs performances respectives.

Planètes :

Saturne s’est montrée intéressante dans tous les instruments, malgré sa faible hauteur en début de nuit. Bien résolue dans l’ETX 125, dont le diamètre de127 mm, peu sujet à la turbulence atmosphérique, a offert une image stable autorisant l’utilisation d’oculaires à focale plutôt courte. Par comparaison, le C11 délivrait une image plus lumineuse mais perturbée par la turbulence.

Jupiter, très basse sur l’horizon, a essentiellement révélé ses 4 satellites joviens et ses bandes équatoriale, dans une image diffractée (un ADC aurait sans doute grandement amélioré les choses).

Ciel profond :

Du côté des amas d’étoiles, M13 (Hercules), M22 (Sagittaire), M7 (Scorpion), NGC 884 et NGC 869 (double amas de Persée), M19 (Ophiuchus). Peu résolus dans les plus petits diamètres, les amas globulaires commencent à se révéler au-dessus de 100 mm pour les plus gros (M13 notamment). A l’ETX125, certaines étoiles se détachent sur le fond diffus de l’amas. Sa structure se révèle dans le C9 et gagne en contraste dans le C11.

Du côté des galaxies : M58 (la Vierge), le duo M81-M82 (Grande Ourse), M51 (Chiens de Chasse, peu évidente au C 9, seuls les noyaux galactiques était visibles, le reste des galaxie étant noyé dans le fond de ciel. Le C11 n’apportait pas beaucoup plus de détail, hormis un contraste légèrement supérieur lié à la différence de diamètre)

Du côté des nébuleuses, ont été pointées : M57 (La Lyre), M27 (, “l’Haltère” ou “Dumbbell”, dans le Petit Renard), M8 (“la Lagune”, Sagittaire), (M20 “Trifide”, Sagittaire).

Au C11, l’utilisation successive de trois filtres interférentiels CLS, UHC-S et OIII a permis d’apprécier la plus ou moins grande sélectivité de chacun, sur M27 et M8 notamment. Sur cette dernière, le filtre CLS, essentiellement chargé de s’affranchir de la pollution lumineuse, renvoie une image naturelle en atténuant le fond de ciel. Le contraste contraste dans les méandres de la nébuleuse ne s’en trouve pas significativement amélioré. Le filtre UHC, offre une image au contraste augmenté : les nébulosités apparaissent de façon plus prononcée sur un fond de ciel plus noir. Le filtre OIII renvoie l’image la plus sombre, mais avec un niveau de détails jamais atteint dans les nébulosités. Incontestablement, ce filtre apparaît le plus adapté pour profiter pleinement des finesses de cette jolie nébuleuse et de l’amas ouvert qui l’accompagne (NGC 6530). Ce constat vaut également pour M27, pour accéder à la bonne vision des différentes densités de gaz qui composent la nébuleuse.

Fin de la soirée à 1h00.